Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est pas Disney
C'est pas Disney
Publicité
Derniers commentaires
27 décembre 2008

le Théâtre Mogador

Image_2

On était tout en haut, vive le vertige !!!Image_1

Image_3

Un théâtre né d’une passion
Tout commence en 1919, quand Sir Alfred Butt, le plus grand impresario anglais du début du 20e siècle, décide d’offrir un théâtre à l’amour de sa vie, la danseuse Régine Flory. Il lui construit ensuite un théâtre à Paris, copié sur le modèle du Palladium de Londres.

Le Palace-Théâtre, futur Mogador, se construit au 25 rue de Mogador, sur d’anciennes écuries. L’architecte anglais Bertie Crewe y reproduit l’incomparable structure anglaise des salles de spectacles : la salle, tout en comptant 1 800 places, toutes de face, offre aux spectateurs un confort exceptionnel et une visibilité parfaite. Avec une scène de 10.70 mètres d’ouverture, sur 12.70 mètres de profondeur.

C’est avec la revue Hullo Paris ! produite par Jacques-Charles avec en meneuse Régine Flory, que le théâtre ouvre ses portes, le 21 avril 1919.

Les années vingt : l’opérette et les Ballets Russes
C’est après l’inauguration éphémère du Palace que la salle devient le Théâtre Mogador. Les débuts sont fulgurants : en deux ans, de 1920 à 1922, quatorze opérettes oubliées sont reprises à Mogador qui devient le premier théâtre d’opérette de Paris.

Outre les spectacles, on peut assister aux « Thés Mogador » ou « Thés Auditions » où l’on joue les oeuvres des grands compositeurs de l’époque, tels que Léo Delibes, Victor Massé, Charles Gounod, et Jules Massenet.

En mai 1922, le Théâtre Mogador accueille les prestigieux Ballets Russes de Diaghilev, sous la direction musicale d’Ernest Ansermet, avec Petrouchka, Shéhérazade, L’Après-midi d’un faune, la Belle au bois dormant.

Les Frères Isola
Les frères Emile et Vincent Isola reprennent le théâtre en 1925 pour le ramener à son destin musical. Anciens directeurs des Folies Bergère, de la Gaîté Lyrique, de l’Olympia, du Sarah Bernhardt et de l’Opéra Comique, ils consacrent Mogador à l’opérette pendant dix ans, et en font un grand théâtre populaire.

Après La Bayadère de Kalman, la création française de No, No, Nanette est un triomphe joué plus de 400 fois. Suit le succès de Rose-Marie : cette opérette américaine de Friml, dans une adaptation française de Férréol et Saint-Granier, est construite autour d’un véritable livret, plus dans le goût européen. C’est aussi un ouvrage qui préfigurera un genre très particulier de l’opérette, qui fera les beaux jours de Mogador et du Châtelet : l’opérette à grand spectacle avec dix tableaux somptueux et une nombreuse distribution accompagnée par un orchestre de cinquante musiciens. Les débuts sont toutefois difficiles et l’on pense même à la retirer de l’affiche. Subitement, le public accourt et Rose-Marie est jouée durant 1250 représentations consécutives.

Avec La Vie Parisienne et Orphée aux Enfers, plus de deux saisons sont consacrées à Offenbach et les affiches du théâtre des plus impressionnantes, regroupant, dans une troupe quasi permanente, les vedettes Oudard, Dréan, Robert Burnier, Caecilia Navarre, Rose Carday, Carpentier, Henry-Laverne, Robert Allard, Henri Vilbert, Max Dearly, Dorville, Lucien Muratore, Milton, Charpin, Jane Marnac, Urban… Puis, le 1er octobre 1932, c’est le début de la magnifique carrière de L’Auberge du Cheval Blanc, réalisée par Erik Charell, qui dépasse aujourd’hui les 5 000 représentations à Paris.

Teddy Ehrenthal succède aux frères Isola le 1er octobre 1936 et rend à Mogador sa destination première, en y produisant des spectacles de « variétés ». En septembre 1937, Mitty Goldin prend la direction du théâtre et ouvre avec une revue, dont Mistinguett, est la vedette Ca, c’est parisien. Colette écrit sur le phénomène Mistinguett : « La voilà donc de retour. De nouveau, elle participe à notre vie sociale. De nouveau, il y a dans le centre de Paris, un point lumineux qu’elle échauffe, chaque soir de sa présence. En dépit des caricatures féroces, des mauvais bons mots, Paris ne souhaite qu’une chose : l’éternité de Mistinguett. Elle est propriété nationale. »

L’âge d’or d’Henri Varna
Quand Henri Varna prend la direction de Mogador, le 28 décembre 1939, l’avenir du Théâtre s’éclaircit. La destinée de Mogador se poursuit avec les opérettes Mais c’est le couple Marcel Merkès - Paulette Merval, participant à plus de 8000 représentations à Mogador, qui reste le couple impérial de l’opérette et l’un des plus forts symboles du lieu.

De l’opérette aux comédies musicales et concerts
Henri Varna décède la 10 avril 1969. Lui succède son ami et héritier Marcelin, puis à partir de 1971, Hélène Martini, qui ouvre sa période avec la création de Monsieur Pompadour, une comédie musicale de Claude Bowling sur un livret de Françoise Dorin. Suit d’autres comédies musicales : Hello Dolly en 1972 avec Annie Cordy, Douchka en 1973 avec Charles Aznavour, ou encore la Révolution Française en 1974.

Suite à une période difficile marquée par la direction d’André Huet et diverses fermetures, Mogador fait peau neuve en 1981, avec l’arrivé de Fernand Lumbroso. Le théâtre a trop souffert : l’étanchéité y est totalement nulle et l’eau s’infiltre dans la salle depuis les terrasses. Les inondations sont dues aux racines d’un peuplier qui s’enchevêtrent dans les pierres du toit du campanile ! Le public, lors de certains concerts, a manifesté son enthousiasme en arrachant radiateurs, tuyaux et carrelages !

La salle restaurée comporte 1792 places assises et offre un point de vue dégagé de toutes parts : il n’y a plus aucun pilier. Le 1er octobre de cette même année, le rideau s’ouvre sur Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, interprété par Jacques Weber et Charlotte de Turckheim. Le succès est au rendez-vous avec 364 représentations et 500.000 spectateurs.

C’est à Mogador que Paris découvre, en 1987, le Cabaret de Jérôme Savary qui révélera Ute Lemper en 1991, puis la superbe production des Misérables de Cameron Mackintosh, à partir de la version Boublil / Schönberg.
Depuis les années 80, le théâtre accueille également des concerts : Higelin, Sting, Indochine,… sans oublier Barbara, l’une des figures mythiques de Mogador, François Mitterrand et Gérard Depardieu comptant parmi ses fidèles spectateurs. Ardente défenseur du lieu, elle se bat pour qu’il soit classé monument historique.

De 1993 à 1999, Denise Petitdidier reprend la direction de Mogador, et programme Starmania, Cabaret, My Fair Lady, A Chorus Line, Hair, Carmen, et reprend L’Auberge du Cheval Blanc. En 1999, La Cage aux Folles, malgré la finesse de l’adaptation d’Alain Marcel, est un échec et ne reste que quelques semaines à l’affiche.
En juillet 2000, Jacques-Henri Soumère est nommé à la tête de Mogador et commence par refaire quelques indispensables travaux d’entretien. Gestionnaire avisé, il relève l’entreprise et continue d’assurer une programmation éclectique de qualité. Tout en accueillant l’Orchestre de Paris en résidence, il programme les spectacles Notre Dame de Paris, Emilie Jolie, Elvis Story, Arturo Brachetti, Bagdad Café, ou encore Swan Lake, le Lac des Cygnes de Matthew Bourne, qui remporte un énorme succès.

Du music-hall au musical de Broadway
Du music-hall aux concerts, en passant par des ballets et des comédies musicales, l’histoire de Mogador est variée et pleine de rebondissements. S’y affirme cependant un fil conducteur musical, et un goût pour les spectacles qui font voyager, en mêlant souvent théâtre, musique et danse. C’est dans cette optique que Stage Entertainment France et Jacques Chalvin, le nouveau Directeur du Théâtre Mogador, vont désormais proposer les productions de grands musicals de Broadway, en langue française, avec des artistes et des musiciens français, en cherchant toujours à offrir des expériences inoubliables au spectateur.

Image_4

Image_1

Petite photo de papa au fisheye.

Publicité
Publicité
Commentaires
-
merci grace a vous j'ai passer un spectacle grandiosse merci à annemarie super b1faitlespectacle
N
dis donc toi ! si tu crois que tu vas t'en sortir comme ça tu te trompe !!! faut que tu mettes qq de plus gros !
N
trés beau trés haut fallait pas avoir le vertige
Publicité